Lors de la Rencontre du Réseau du 8 décembre 2023, Thaïs Herbreteau est intervenue sur un sujet a priori déconcertant : « Savoir aimer : tout ce que Florent Pagny ne vous a pas dit ». Les 1200 participants à cet événement ont découvert une notion que peu d’entre eux connaissaient : le ratio de Losada. Mais de quoi s’agit-il ?
Thaïs est une artiste polyvalente, actrice, auteure et metteure en scène. Elle coordonne la production chez « Fulltime Studio » et intervient en tant que spécialiste du management des jeunes générations chez Link’s. Mais ce vendredi, c’est sur le thème de l’amour que Thaïs intervient.
Dans l’entreprise, l’émotionnel est fortement engagé. Le salarié a besoin de reconnaissance ; il désire être écouté, respecté, considéré… et donc aimé. Manager consiste avant tout prendre conscience de ces évidences et d’envoyer au salarié des signaux positifs, qui le valorise. C’est ici qu’entre en scène le ratio de Losada.
Le ratio de Losada, aussi connu comme le « ratio de positivité critique », est un concept en psychologie positive qui propose un ratio exact d’émotions positives par rapport aux émotions négatives, permettant de distinguer les personnes qui « s’épanouissent » de celles qui se morfondent dans l’entreprise. Ce ratio a été proposé par Marcial Losada et Barbara Fredrickson, qui ont suggéré un ratio critique de positivité/négativité de 2,901 3 comme séparant les individus prospères des autres. En clair, il faudrait 2,901 3 manifestations positives (gestes, paroles…) — arrondissons à 3 — pour compenser une manifestation négative. Ce ratio de 3/1 est considéré comme un point de basculement qui permet aux individus de s’épanouir. Un ratio inférieur indiquerait un manque de positivité, pouvant conduire à des états moins désirables comme la stagnation ou le déclin, tandis qu’un ratio trop élevé apparaît insincère.
Il est important de noter que la validité et la rigueur scientifique du ratio de Losada ont été remises en cause. Certains critiques ont souligné que la méthode utilisée pour arriver à ce ratio spécifique était basée sur des modèles mathématiques et statistiques qui peuvent ne pas être entièrement applicables aux dynamiques complexes des émotions humaines. On ne peut évidemment qu’accueillir favorablement ces critiques. Cependant Losada et Fredrickson ont bien décrit comment fonctionnait la mécanique de la reconnaissance et l’importance des manifestations positives. Le ratio de Losada permet d’agir simplement pour développer un climat optimiste dans les équipes propice à la confiance.
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