La semaine dernière, l’actualité s’est focalisée sur un événement qui a tenu le monde en haleine : l’escapade tragique d’une poignée d’ultra-riches en Atlantique, sur les traces de l’épave du Titanic.
Beaucoup se sont désolés sur les réseaux sociaux de l’écart dans les secours dépêchés et le traitement médiatique entre d’un côté le sort d’Africains prêts à mourir sur un chalutier pour rejoindre l’Europe et effleurer le mince espoir d’une vie meilleure et de l’autre celui d’une poignée d’Ultra-High Net Worth Individuals (les personnes qui pèsent plus de 30 millions de dollars de patrimoine) en quête de sensations fortes. Deux mondes à l’opposé unis dans la tragédie. Si les inégalités apparaissent à la naissance, la mort met tout le monde à égalité. Naufrage médiatique.
Cette même semaine, le gouvernement a prononcé la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre. Quelques jours auparavant, mardi 23 mai 2023, nous apprenions que trois pics avaient été simultanément enregistrés : la température à la surface de la Terre et celle de la surface des océans ont atteint un maximum jamais observé pour cette date de l’année, alors qu’au même moment, l’étendue des glaces de mer n’a jamais été aussi faible. De quoi normalement alerter les politiques et tout individu sensé sur l’urgence d’apporter des réponses à la hauteur des problèmes posés par le réchauffement climatique. Mais non. L’urgence pour le gouvernement est de bâillonner les lanceurs d’alerte, affublés de l’étiquette d’« écoterroristes ». Naufrage climatique.
Terminons par un peu de positif : si le Titanic naviguait de nos jours, la probabilité qu’il percute un iceberg serait presque nulle…
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