Syndrome de l’imposteur : quatre manière de le combattre

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Selon le Journal of Behavioral Science, 70 % des personnes dans le monde souffrent du syndrome de l’imposteur à un moment de leur vie. Le sentiment persistant que vous n’êtes pas aussi bon dans votre carrière que d’autres personnes le pensent n’a rien à avoir avec votre niveau d’aptitude ou vos compétences, mais avec les objectifs incroyablement élevés que vous vous êtes fixés.

Une étude réalisée en 2017 par Stimulus a révélé qu’environ 25 % des salariés français sont très stressés et qu’un peu plus de la moitié (52 %) expriment un niveau d’anxiété élevé. Le manque de temps et les exigences liées à la nécessité de traiter de grandes quantités d’informations complexes ont été cités comme principales causes d’anxiété.

Le stress et l’anxiété liés aux tâches quotidiennes peuvent conduire à douter énormément de soi, ce qui est au cœur du syndrome de l’imposteur.

Alors que de plus en plus de personnalités témoignent de leur propre sentiment d’inadéquation face à un succès grandissant, de plus en plus de personnes commencent à se prendre conscience de l’impact de ce phénomène. D’autant qu’il peut être particulièrement dommageable sur le lieu de travail et peut affecter différemment les hommes et les femmes.

Les femmes qui vivent ce doute paralysant sont plus susceptibles de croire qu’elles sont des imposteurs intellectuels, et ce malgré des preuves concrètes de réussite. Ce niveau de stress généré par la conviction que l’on va être démasqué par ses pairs peut mener à de l’anxiété, au burnout professionnel et à un mal-être grandissant de tous ceux, des entrepreneurs aux employés qui gravissent les échelons.

Le gouvernement français a récemment mis en place un nouvel ensemble de règles pour les employeurs, visant à promouvoir une plus grande égalité entre les sexes sur le lieu de travail. Cela comprend l’introduction et la publication d’indicateurs spécifiques sur l’écart de rémunération, ainsi que des sanctions pour les entreprises qui ne remédient pas à l’inégalité salariale. L’objectif est que des initiatives comme celles-ci contribuent également à réduire le taux élevé de syndrome de l’imposteur chez les femmes.

Même si un grand nombre de personnes ont déjà souffert du syndrome de l’imposteur, il est important de souligner qu’il ne s’agit pas d’un état permanent, mais plutôt d’une réaction à un ensemble de circonstances, d’exigences vis-à-vis de soi irréalistes et de stress.

Voici quelques suggestions pour transformer la situation :

1 – Acceptez les compliments et connaissez votre valeur

N’ayez pas peur des compliments. Acceptez vos accomplissements et, au besoin, notez-les. Lorsque vous essayerez de vous convaincre que vous n’êtes pas à la hauteur de votre rôle, vous aurez toutes les preuves sur papier. Connaître votre valeur, c’est permettre à votre travail de parler de lui-même et permettre aux autres de le voir aussi.

2 – Arrêtez de penser comme un imposteur

Apprenez à reconnaître les schémas de pensée autodestructeurs et remplacez-les par des affirmations plus positives. La seule façon de ne plus avoir l’impression d’être un imposteur, c’est d’arrêter de penser que vous en êtes un.

3 – Ne cherchez pas la perfection

Arrêtez de croire que si vous n’excellez pas dans tous les aspects de votre travail, vous avez entièrement échoué. Faire face aux défis et aux échecs est un élément clé du développement, alors admettez que vous n’avez pas besoin d’être bon en tout.

4 – Sachez que vous n’êtes pas seul

Le syndrome de l’imposteur atteint souvent les personnes qui surperforment, tandis que celles qui sous-performent ont tendance à moins intérioriser lorsqu’ils sont confrontés à l’échec. Si vous vous inquiétez constamment de ne pas être à la hauteur, il y a de fortes chances que vous soyez sur le bon chemin — la plupart des gens qui réussissent s’analysent constamment.


Lucinda Pullinger, responsable mondiale des ressources humaines chez Instant Offices.

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