Les six attitudes de Porter ont été développées par le psychologue américain Elias Porter. C’est un outil à la fois simple et essentiel, permettant de développer une écoute active pour aider au mieux son interlocuteur.
On parle de plus en plus d’« intelligence émotionnelle ». L’expression fait référence à la manière que nous avons de nous « ajuster » aux autres, de communiquer avec eux de la meilleure des façons. Pour y parvenir, l’empathie s’avère une qualité essentielle. Si nous sommes tous plus ou moins prédisposés à être empathiques, nous pouvons développer cette faculté par l’apprentissage.
Dans les années 50, le psychologue américain Elias Porter, qui a travaillé avec Carl Rogers, identifie six grandes familles d’attitudes auxquelles nous avons spontanément recours dans nos relations interpersonnelles. Il est important de pouvoir identifier et utiliser ces différentes attitudes en fonction de la situation pour interagir au mieux avec les autres. Ces attitudes sont les suivantes :
1 – Jugement, évaluation
« Votre plan de travail est mal structuré, vous devriez le refaire ». L’interlocuteur évalue ou juge les paroles ou les actions de l’autre personne, ce qui peut être opportun… ou pas. L’interlocuteur peut en effet prendre cette réaction comme une critique.
2 – Interprétation
« Je pense que tu agis de cette façon parce que tu le détestes. » Ici, l’interlocuteur tente d’analyser et d’expliquer le comportement de l’autre… Mais cela reste une interprétation à laquelle l’interlocuteur peut ne pas adhérer, et même complètement rejeter.
3 – Solution immédiate
« Pourquoi ne pas essayer cette méthode pour gérer la situation ? » Cette attitude consiste à prodiguer des conseils ou des suggestions pour résoudre le problème rencontré par la personne. Ces conseils peuvent être bien accueillis, mais peuvent également être perçus comme une forme d’injonction, d’ordre.
4 – Soutien, encouragement
« Je vois que tu as fait beaucoup de progrès dans ton projet. Continue comme ça ! » L’objectif est ici d’apporter un appui affectif à la personne. Ce retour peut être utile quand l’interlocuteur est au plus mal afin de le conforter, mais il faut se montrer sincère.
5 – Investigation, enquête
« Peux-tu me décrire la manière dont cela s’est passé exactement ? » Le sujet pose des questions pour obtenir des informations factuelles. On n’interprète pas. On n’évalue pas. On cherche à comprendre.
6 – Compréhension, reformulation
« Comment vis-tu cette situation ? Si c’était à refaire, comment t’y prendrais-tu ? » Il s’agit d’appréhender les sentiments de l’autre sans jugement, d’identifier les modèles mentaux qui l’ont poussé à agir de la sorte. L’objectif est d’amener la personne à prendre conscience de cela et de trouver elle-même les ressources pour solutionner son problème. Ici, on se situe clairement dans le champ de l’écoute active. Elias Porter soulignait que cette attitude de compréhension est souvent la plus prolifique pour établir une communication authentique.
Répétons-le : ces attitudes ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi. Il s’agit de les utiliser à bon escient, en fonction du contexte et de son interlocuteur.
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