Le mercredi 14 février dernier, Cyril Noury, adhérent du CJD Sud Oise, a présenté le concept de son entreprise Informa’truck dans l’émission “Qui veut être mon associé”, diffusée sur M6 en prime time. Une opportunité unique pour que le projet entrepreneurial de Cyril Noury gagne en visibilité auprès du grand public ! A cette occasion, le CJD l’a interrogé sur sa participation à l’émission, avant sa diffusion à la télévision.
CJD : Quelles sont les raisons pour lesquelles tu as eu envie de participer à l’émission « Qui veut être mon associé » ?
Cyril Noury : En réalité, au vu de la typologie du projet que je porte, à savoir une startup à multiples impacts, je ne pensais pas pouvoir participer. C’est l’une des journalistes qui m’y a encouragé. Pourtant, même d’un point de vue économique, l’Informatruck a des choses à montrer ! Une fois le premier questionnaire rempli, il était hors de question que je laisse passer ma chance. C’est une occasion unique de faire connaître mon concept et peut-être même de trouver un ou des associés incroyables.
CJD : Qu’attendais-tu de l’émission « Qui veut être mon associé » concernant le développement d’Informa’truck ?
C.N : Ça dépend de quel moment on parle… car le temps de la télévision n’est pas celui des startups ; nous allons bien plus vite ! Au moment où je me suis inscris, c’était un peu une bouée de sauvetage pour la levée de fonds réalisée en 2023 qui a échoué en janvier, à cause d’une banque qui s’est subitement retirée alors qu’elle nous suivait depuis plusieurs mois. Ce revirement à fait peur aux autres fonds avec lesquels j’étais en train de boucler mon tour de table de 1.2M€ afin de financer 6 nouveaux camions. Ça nous a mis en difficulté. À ce moment-là, je voyais l’émission comme une possible porte de sortie.Le temps passe. Au moment où arrive le tournage en septembre 2023, j’avais finalement bouclé mon 1er tour avec 1.7M€, ce qui m’a permis de lancer 11 camions fin 2023. Mieux que ça, j’avais déjà des acteurs majeurs qui me proposaient des financements pour aller plus vite. J’arrive donc avec moins de pression financière que beaucoup d’autres candidats, car lever des fonds sur le plateau n’est plus aussi indispensable que lors de mon inscription !
Le 2ème effet que donne cette émission est une visibilité immédiate incroyable. 2M de téléspectateurs, des relais dans la presse, bref, une vraie connaissance de notre concept et de notre marque auprès du grand public. Et ça tombe bien, car notre modèle économique premier est basé sur la fréquentation de nos camions-ateliers par les particuliers.
En complément, cela crédibilise notre concept qui a été sélectionné dans les 55 diffusés sur près de 4000 candidatures !
Enfin, on repart obligatoirement avec des conseils avisés. Les 5 jurys sont des multi-entrepreneurs à succès, mais ayant chacun leur prisme sur l’entreprenariat. Passer une heure avec eux, c’est ultra challengeant et ça force à réfléchir aux angles morts de notre propre vision.
CJD : Comment le CJD t’a-t-il aidé à te préparer à l’émission ?
C.N : Il y a énormément à dire de ce coté-là ! Tant de rencontres, d’échanges, de mises en relation ont eu lieu ces dernières années…
Déjà, sans le CJD, mon concept n’aurait pas vu le jour. Lorsque je suis rentré au CJD Sud Oise, il y a 5 ans, je réparais des PC dans mon sous-sol pour les particuliers et professionnels des environs. J’ai ensuite racheté la clientèle d’un confrère qui partait à la retraite, sur Chantilly, avant d’y poser mes valises et de lancer ma boutique (Check Noury Technology, qui aujourd’hui est toujours à Chantilly mais ne s’occupe plus que des TPE/PME). Les formations du CJD faites en région m’ont permis de mieux comprendre mes forces et de booster mes points forts tout en me donnant confiance en mes capacités entrepreneuriales. Également, la commission Start*, que j’ai suivi avec Françoise Cocuelle, a été une révélation sur le potentiel de mon concept de camion-atelier, et fut le point de départ pour la R&D et l’organisation que cela nécessitait.
Plus récemment, un adhérent du CJD Paris, Nicolas Morby, m’a énormément aidé. Il est passé l’an dernier dans “Qui veut être mon associé” avec son entreprise Ethypik ! On a longuement échangé ces derniers mois – avant le tournage pour bien en comprendre les enjeux, mais surtout après, lorsque j’ai eu la confirmation que nous allions être diffusés. Il a pu m’expliquer toutes les implications d’une telle médiatisation, ce qu’il avait préparé… et ce qu’il avait oublié de mettre en œuvre pour encaisser le choc. Si la vague “Qui veut être mon associé” ne nous emporte pas ces prochaines semaines, c’est à lui que je le devrais !
CJD : Selon toi, pourquoi est-ce important que des projets d’entreprises inclusives telles qu’Informa’truck soient visibles dans ce type d’émission ?
C.N : Que ce soit dans les médias ou dans les négociations de financement, les entreprises à impact sont souvent cantonnées dans des petites cases dédiées. Heureusement, les choses changent, et reflètent qu’à notre époque, avoir un minimum de RSE dans toute entreprise est essentiel ! Le fait de voir de plus en plus d’entreprises inclusives dans des émissions main stream illustre que le sujet est devenu universel et que le grand public s’y intéresse réellement. Bientôt, je l’espère, les petites cases qui étaient occupées par les entreprises à impact, traitées sous l’angle de la curiosité ou de la nouveauté, disparaîtront. Et on verra alors ces petites cases occupées par les entreprises « dinosaures » en voie de disparition que sont celles qui ne pensent qu’à faire de l’argent sans avancer dans le sens de l’Histoire. Lorsque les entreprises à impact seront la norme, c’est que notre monde commencera à aller mieux !
*Une commission : Cellule de travail à la base du mouvement qui permet aux adhérents t’intégrer, de découvrir et d’acquérir la culture des Jeunes Dirigeants.
*Start : Commission qui permet aux adhérents de se mettre en chemin pour construire leur stratégie, tout en intégrant les valeurs du CJD au travers de la Performance Globale (PG) et de la Responsabilité de l’entreprise.