MoSCoW, comme la ville… Un moyen mnémotechnique pour utiliser rapidement cette méthode qui permet d’organiser sa To do list ou de gérer un projet plus important. Un outil simple et particulièrement utile.
Si nous enlevons les voyelles « o » dans MoSCoW, nous obtenons l’acronyme MSCW, qui se décompose en quatre catégories, chacune permettant de classer des tâches en fonction de leur nécessité :
- Must have : Ces tâches sont essentielles et non négociables. Sans elles, le projet ne peut être considéré comme réussi.
- Should have : Importantes mais non critiques, ces tâches améliorent significativement le projet sans pour autant être indispensables à sa réalisation.
- Could have : Ce sont des tâches souhaitables qui, bien que bénéfiques, n’ont qu’un impact mineur sur l’ensemble du projet.
- Would have : les tâches de cette catégorie sont secondaires et peuvent souvent être reportées en cas de contraintes de temps ou de budget.
La mise en œuvre de la méthode MoSCoW commence par un impératif : tomber d’accord sur les objectifs du projet et lister les différentes tâches pour les atteindre. Chaque tâche est alors attribuée à l’une de ces catégories. En se concentrant sur les Must have, l’équipe évite de s’éparpiller sur des activités moins importantes.
Prenons un exemple : celui d’un projet de développement logiciel.
- Ici, les fonctionnalités essentielles pour le fonctionnement de base de l’application (comme l’authentification des utilisateurs) seraient classées dans la catégorie Must. Elles sont obligatoires ; on n’imagine pas faire sans.
- Des fonctionnalités secondaires, comme la personnalisation avancée de l’interface utilisateur, pourraient figurer dans la catégorie Should.
- Des éléments plus optionnels, comme l’intégration avec des services non essentiels, iraient dans la catégorie Could.
- Enfin, des fonctionnalités envisagées pour une version ultérieure de l’application, telles que le support multilingue, seraient classées dans la catégorie Would.
La nécessité d’utiliser cet outil en équipe
Un des avantages de cette approche reste sa grande flexibilité. Elle permet de réagir rapidement aux changements en reclassant les tâches en fonction des nouvelles priorités ou contraintes. De plus, elle offre un cadre clair pour l’allocation des ressources, ce qui facilite la prise de décision.
Simplicité, agilité, efficacité… Mais attention ! L’utilisation de cette méthode n’est pas sans écueil. La subjectivité peut influencer la classification des tâches : ce qui est considéré comme un Should have pour un membre de l’équipe peut être perçu comme un Must have par un autre. Il importe donc de répartir les tâches dans les catégories de manière collective, en ouvrant la discussion pour que chacun exprime son point de vue et l’argumente, tout en donnant la possibilité de revenir plus tard sur la décision.
De même, il faut résister à la tendance des parties prenantes à surcharger la catégorie Must, en y plaçant trop d’éléments par peur de ne pas les voir réalisés. Sur ce point, le rappel des objectifs fixés ensemble au tout début s’avère un appui précieux. Cette première étape permet en effet par la suite de revenir à l’essentiel et d’éviter de perdre son temps dans des activités annexes.
Crédit photo : Max Saeling – Unsplash