Le 1er juillet, Emeric Oudin et Julien Leclercq, respectivement président et vice-président national du CJD, passent le témoin à une nouvelle équipe. L’occasion d’établir un rapide bilan de leur mandat.
Quel moment fort en matière d’influence retenez-vous ces deux dernières années ?
Emeric Oudin : Incontestablement celle portant sur la semaine de quatre jours. Ça a fait le buzz et conforté notre capacité de proposer des innovations managériales. Cela a fait beaucoup parler de nous. Nous avons jeté un pavé dans la marre. Certains nous ont critiqués sévèrement. Mais très rapidement, face aux difficultés de recrutement, les critiques ont laissé place à l’acceptation. L’idée a fait son chemin. Aujourd’hui, des entreprises du CAC40 évoquent cette mesure.
Julien Leclercq : Pour moi, c’est le travail que nous avons mené sur la thématique de l’apprentissage et de la jeunesse en général. Cela nous a ouvert la porte de beaucoup de ministères qui nous identifient comme LE partenaire sur les sujets portant sur la jeunesse. Et puis nous avons travaillé à l’embauche de 5000 apprentis en deux ans.
Quelles sont selon vous les qualités indispensables pour conduire un mouvement comme le CJD ?
Emeric Oudin : D’abord l’humilité. Nous ne sommes pas grand-chose et il faut tenir compte de ce postulat de base. Ensuite, être rassembleur. Tout le monde ne partage pas le même avis. Il faut donc travailler sur soi – faire preuve d’empathie, pratiquer l’écoute active et la communication non violente – pour avancer en tenant compte des divergences.
Julien Leclercq : Il faut savoir se remettre en question. C’est la posture à adopter pour conduire un mouvement comme le CJD ou plus largement toute entreprise. Et puis il faut beaucoup d’amour, aimer sincèrement les gens.
Si vous aviez un conseil à donner à l’équipe qui prend votre succession, quel serait-il ?
Emeric Oudin : Je les encouragerais à porter haut et fort les valeurs du CJD, de ne pas changer de positions pendant leur mandat.
Julien Leclercq : Kiffez votre mandat ! Vous allez beaucoup vous engager, laisser beaucoup d’énergie. Profitez ! Nous avons profondément aimé notre mandat, malgré les difficultés.