Une petite fable pour nous faire prendre pleinement conscience – si besoin est – de l’importance vitale de moments réguliers de déconnexion pour durer professionnellement et conserver son intégrité physique et mentale.
« Les Gasterosteidae (épinoches) sont une famille de poissons osseux de l’ordre des Gasterosteiformes. Il en existe seize espèces (certains auteurs ne reconnaissent que sept espèces) réparties en cinq genres. Leur nom commun provient de la présence d’épines dorsales dures et acérées qui les protègent d’une partie de leurs prédateurs. L’épinoche est un poisson effectuant de petites migrations des eaux marines, saumâtres ou douces. Une même espèce peut comprendre des individus vivant dans les trois types de milieux. Les individus marins remontent les fleuves lors des périodes de reproduction, cette dernière s’effectuant toujours en eaux douces. »[1]
A partir de maintenant, j’ignore si ce que j’avance à propos de l’épinoche relève d’une quelconque réalité ou bien de la fable. Les lignes qui vont suivre ne prétendent à aucune vérité scientifique. Ce n’est pas grave, car c’est la fable qui m’intéresse.
On dit que l’épinoche passe une bonne partie de ses journées à tourner autour d’une pierre, toujours la même. Ce qui est étonnant, c’est que dès qu’on enlève cette pierre, l’épinoche meurt. Pourtant, cette pierre n’a rien de particulier. Elle semble n’avoir aucune utilité au quotient pour ce poisson. Elle ne constitue pas non plus un lieu où se dissimuler face à des prédateurs. Rien. Comment expliquer alors la mort de l’épinoche quand on lui soustrait la pierre ? Cela ne s’explique pas. Il n’y a pas de causes à identifier. C’est comme ça.
L’épuisement professionnel n’est pas une fatalité
Cette petite anecdote, réelle ou sans doute inventée, pour vous amener à réfléchir sur ces moments de déconnexion dont nous avons besoin pour affronter le quotidien. Moment en famille, jogging ou toute autre activité sportive, promenade solitaire en pleine nature, moment de lecture, sieste quotidienne, grasse matinée dominicale, visite d’un musée, séance de méditation, prière, repas entre potes… chacun a sa pierre d’épinoche, ce moment de déconnexion où nous rechargeons nos batteries, où nous puisons l’énergie nécessaire pour continuer à avancer.
On sait aujourd’hui que l’épuisement professionnel n’est pas une fatalité. Les dirigeants qui travaillent comme des forçats et sous pression ne sont pas condamnés, tôt ou tard, à exploser en plein vol. Ils peuvent continuer à mener cette vie exigeante à condition de sacraliser des moments qui permettent de se ressourcer. On peut durablement vivre la tête dans le guidon si, régulièrement, on lève la tête pour regarder les étoiles. Alors, soyez sincères avec vous-mêmes et posez-vous la question suivante : ces six derniers mois, ma pierre d’épinoche a-t-elle été suffisamment présente dans mon emploi du temps ?
[1] Source : Wikipédia
Crédit Photo : Shiva Smyth – Pexels